La neige continue de tomber, le temps froid ne s’adoucit pas. Nous avons rangé nos belles décorations des Fêtes, mais l’hiver est resté. C’est à ce moment de l’année que bien des gens se rendent compte que l’été est bien loin et qu’ils doivent dire au revoir à la plupart de leurs activités extérieures préférées. Mais tout ça ne veut pas dire que c’est impossible de s’amuser dehors et de profiter de la neige !
Sceptique ? Rien de mieux que les sports d’hiver pour vous convaincre. En effet, c’est principalement pour cette raison que tant de personnes adorent la saison froide. Et la liste des activités hivernales possibles est plutôt longue : le patin, le ski, la glissade, le hockey et j’en passe. Quand on parle de sports adaptés, on pense souvent aux sports d’été classiques, comme le vélo à main ou le basketball en fauteuil roulant. Mais ce n’est pas parce qu’on se déplace en fauteuil roulant qu’on ne peut pas sortir et profiter de l’hiver ! Il existe toutes sortes de sports d’hiver adaptés que vous pouvez pratiquer en famille ou entre amis.
Vous connaissez peu les sports adaptés ? C’est vrai que ce n’est pas évident, pour certains utilisateurs de fauteuil roulant, de savoir par où commencer. Peut-être vous demandez-vous combien coûte l’équipement nécessaire, comment transporter cet équipement ou même comment apprendre la technique associée au sport convoité. Voilà pourquoi nous vous invitons à lire l’article « Conseils pour s’initier aux sports adaptés », que notre collègue et ami Christopher Collin a rédigé l’an dernier. Vous y trouverez des conseils intéressants, qui vous aideront à découvrir avec plaisir le monde des sports adaptés.
Aujourd’hui, nous prenons des nouvelles de notre ambassadeur de marque Jeremy Landry. Jeune homme actif et passionné, Jeremy mène une vie débordante de plaisir et de poussées d’adrénaline ! Donc, qui de mieux qu’une personne toujours à la recherche de nouvelles possibilités à explorer et de nouvelles aventures entreprendre pour nous parler d’un sport d’hiver adapté branché et vivifiant : le monoski.
Avant de plonger dans le vif du sujet, revenons un peu sur le parcours de Jeremy Landry.
Victime d’un accident à seulement 18 ans, Jeremy subit alors une lésion médullaire, qui l’obligera à passer le reste de sa vie en fauteuil en roulant. Motivé par son amour des sports et influencé par la région où il habite (le Canada), Jeremy se met à la recherche d’une activité hivernale adaptée parfaite pour lui. C’est alors qu’il découvre le monoski ! Aujourd’hui, Jeremy est un athlète enthousiaste, qui a fait partie de l’équipe de développement de l’équipe canadienne et qui figure parmi les sportifs d’élite de sa région.
Semblable au ski alpin — parce que le monoskieur utilise les mêmes bottes, les mêmes fixations et les mêmes bâtons (stabilisateurs) — le monoski se pratique toutefois avec un seul large ski.
Comme il s’agit d’un sport pour personnes handicapées, le participant skie en position assise.
Le monoski est conçu pour ceux et celles qui possèdent une force exceptionnelle dans le haut du corps, un bon équilibre et une certaine mobilité au niveau du torse. Il convient notamment aux gens qui ont subi une amputation des deux membres ou qui sont atteints d’un spina bifida ou d’un autre type de lésion médullaire.
Pour en savoir plus sur le ski adapté, lisez l’article suivant : Cliquez ici.
Jeremy Landry : Comme tout le monde, je m’habille adéquatement, je m’assure d’avoir l’équipement nécessaire et je m’installe sur le ski. C’est assez simple.
Parlant de ma famille, mon fils chaussera des skis pour la première fois cette année ! J’ai tellement hâte parce que nous pourrons aller skier en famille maintenant.
JL : Comme je l’ai dit plus tôt, il faut absolument porter des vêtements adéquats quand il fait froid. Évidemment, je dois avoir mon monoski et mes stabilisateurs (rires). Pour le reste, c’est l’équipement de base (le casque, les lunettes, etc.).
Photo : Jeremy Landry
JL : Lorsque vous skiez avec vos enfants, vous devez prendre certaines précautions d’usage. Par exemple, vous devez leur fournir le bon équipement et les habiller en fonction du temps froid.
Si vos enfants débutent, assurez-vous de choisir des pentes qui conviennent à leur niveau.
Et n’oubliez pas qu’il est normal de tomber quand on apprend à skier. Ne vous en faites pas trop s’ils tombent. Assurez-vous surtout de leur montrer à se relever en toute sécurité.
En général, c’est plus compliqué de skier avec des enfants que de skier seul. Je vous suggère donc d’y aller avec d’autres membres de la famille qui pourront vous aider à superviser les enfants.
JL : Au Québec, j’adore la montagne de Val Saint-Côme. C’est une petite montagne, parfaite pour toute la famille.
Au Canada, l’endroit que je préfère est probablement Sunshine Village, à Banff. Quand je faisais partie de l’équipe du Québec et de l’équipe de la Colombie-Britannique — et plus tard de l’équipe de développement de l’équipe canadienne — j’ai eu la chance de skier partout dans le monde. Mais Sunshine Village, c’est de loin celui que j’ai le plus aimé. C’était magique !
JL : L’équipement prend beaucoup de place. Je vous suggère d’opter pour un VUS ou une camionnette. Moi, je possède une camionnette, alors c’est ce que j’utilise.
JL : La suspension du monoski est munie d’un vérin. Et lorsque vous retirez le dispositif de verrouillage, vous pouvez vous asseoir comme tout le monde à bord du télésiège et remonter la pente.
JL : C’est sûr que ce ne sont pas toutes les stations de ski qui sont adaptées aux personnes à mobilité réduite. Au Canada, malheureusement, il y a plus de stations adaptées dans l’ouest — il faut dire que les stations de ski sont plus grandes là-bas — que dans l’est du pays.
Si vous vous rendez dans une station de ski qui n’est pas parfaitement adaptée, vous devrez peut-être utiliser votre fauteuil roulant dans la neige (ce qui n’est pas l’idéal) et retourner à l’intérieur du chalet plus souvent. Mais c’est tout de même possible de skier presque partout.
Photo : Jeremy Landry
JL : Certaines stations de ski offrent la location de ce genre d’équipement. Avant de vous déplacer, vous devriez appeler à la station pour vérifier qu’il est bel et bien possible de louer l’équipement sur place.
Les stations de ski que nous fréquentons, comme Val Saint-Côme, offrent la location. Vous pouvez même profiter des services d’un instructeur, au besoin. La Station de Sports Mont Avalanche et la Station Mont Tremblant offrent peut-être aussi la location d’équipement de ski adapté.
Pour ce qui est des coûts de location, c’est comme pour l’équipement ordinaire : ils sont fixés en fonction de la durée de la période de location. Et je tiens à préciser qu’ils sont raisonnables (il en coûte entre 40 $ et 60 $ CA pour une journée).
Par contre, si vous souhaitez acheter l’équipement, sachez que c’est très cher. Le mien a coûté environ 15 000 $. Mais, souvent, c’est possible d’en trouver à des prix qui varient entre 6 000 $ et 13 000 $. Le prix dépend du type de structure que vous cherchez.
JL : Je m’assure de tout laver bien comme il faut et de faire la mise au point de la suspension. La façon de procéder dépend alors du type de suspension que vous utilisez. Je vous suggère surtout de vérifier le système de fixation de votre ski (la pièce située sous votre siège). Vous devez impérativement examiner cette pièce-là, car vous mettez beaucoup de pression sur le même ski. Vous devez donc vous assurer que le système de fixation sous le siège est en bon état. Sinon, vous risquez d’avoir un gros accident.
JL : Pendant la descente, soyez conscient de votre environnement. Regardez toujours autour de vous et gardez une distance entre vous et les autres skieurs.
Mais je suis plutôt casse-cou, alors je n’ai pas vraiment d’autres conseils à donner (rires). Je suis plus du genre à faire les choses un peu n’importe comment. Je ne me soucie pas tellement de la sécurité.
Photo : Jeremy Landry
MC : Qu’aimez-vous faire après une journée de ski ?
JL : J’aime beaucoup aller dans le chalet de ski pour boire une bonne bière froide et savourer une soupe à l’oignon bien chaude. C’est un incontournable ! J’adore l’après-ski !
MC : Avez-vous un dernier conseil à donner ?
JL : Un seul : profitez-en et amusez-vous ! N’ayez pas peur de l’essayer ! C’est grâce au ski et aux sports adaptés que j’ai réussi à passer par-dessus mon accident. Le sport, c’est bon pour le corps et la santé mentale. Allez-y, foncez !
Comme vous pouvez le constater, le ski, c’est pour tout le monde. N’oubliez pas de cliquer sur les liens ci-dessous et profitez bien des plaisirs de l’hiver !
Nous tenons à remercier notre formidable ambassadeur de marque Jeremy Landry d’avoir pris le temps de bavarder avec nous malgré son horaire chargé de papa. Motion Composites lui souhaite, ainsi qu’à sa famille, des tonnes de sentiers de ski enneigés et de la belle poudreuse pour le reste de la saison !
Conseil Canadien du ski - Renseignements sur le ski accessible. Consulté en Janvier 2022, de https://www.skicanada.org/fr/a-vos-marques/renseignements-sur-le-ski-accessible/
Conseil Canadien du ski - Securité - Conseils pour les parents. Consulté en Janvier 2022, de https://www.skicanada.org/fr/securite/conseils-pour-les-parents/
International Paralympic Committee - Jeremy Landry. Consulté en Novembre 2021, de https://www.paralympic.org/jeremy-landry
WINTERGREEN ADAPTIVE SPORTS - WINTERGREEN ADAPTIVE SPORTS - MONO SKI. Consulté en Novembre 2021, de https://www.wintergreenadaptivesports.org/mono-ski
